La Malédiction et la Croix : Comprendre le Sacrifice de Jésus

La justification 29 mars 2025

Dans l’histoire de la rédemption, la croix occupe une place centrale. Elle symbolise à la fois la souffrance et le salut, l’injustice et la justice. Mais au-delà de l’image de souffrance, la croix est un instrument divin de transformation : la malédiction qui pèse sur l’humanité a été renversée. Cet article explore sept questions essentielles pour comprendre le sacrifice de Jésus, qui, par sa mort sur la croix, a porté une malédiction afin de libérer l’humanité et offrir une vie nouvelle à tous ceux qui croient en lui.

 

Pourquoi ceux qui suivent la loi sont-ils sous malédiction ?

La question de la malédiction liée à la loi trouve ses racines dans les Écritures, en particulier dans le livre de Galates. Paul déclare : « toute personne qui ne persévère pas dans toutes les choses écrites dans le livre de la loi pour les faire, est sous malédiction » (Galates 3:10). La loi de Moïse, bien qu’elle soit sainte et juste, présente une exigence absolue d’obéissance. Un manquement, même minime, à cette loi entraîne une condamnation. La malédiction ici ne provient pas de la loi elle-même, mais du fait que l’humanité, dans son état naturel, est incapable de la respecter pleinement. Le péché de l’homme, qui se manifeste par des transgressions de la loi, engendre cette malédiction.

La loi a été donnée pour montrer aux hommes leur incapacité à se justifier par leurs propres efforts. Elle devient ainsi un miroir de la justice parfaite de Dieu, qui met en évidence l’impossibilité humaine de vivre à la hauteur de cette perfection. C’est pourquoi Paul souligne dans Galates que « par les œuvres de la loi, personne ne sera justifié » (Galates 2:16). En d’autres termes, l’obéissance à la loi n’est pas suffisante pour apporter le salut ; elle conduit plutôt à la prise de conscience de notre besoin de rédemption.

 

Que signifie « œuvres de la loi » ?

Les « œuvres de la loi » font référence aux actions imposées par la loi de Moïse, telles que les sacrifices d’animaux, l’observation des règles alimentaires, les rites de purification, et d’autres rituels religieux. Ces œuvres étaient censées symboliser la pureté et la justice devant Dieu. Toutefois, même si elles étaient observées à la lettre, elles ne pouvaient pas apporter la rédemption, car elles n’étaient que des symboles provisoires.

La fonction des œuvres de la loi était de préparer le chemin pour Jésus-Christ. En Galates 3:24, Paul explique que la loi a été « notre pédagogue pour nous conduire à Christ ». Les sacrifices animaux, les rituels et les commandements servaient à montrer aux Israélites leur incapacité à se purifier eux-mêmes. Ils étaient donc un signe avant-coureur du véritable sacrifice qui allait être fait sur la croix par Jésus. Par conséquent, les œuvres de la loi ne peuvent pas justifier un homme devant Dieu. La justification ne vient que par la foi en Jésus-Christ, qui a accompli ce que la loi ne pouvait accomplir : la rédemption parfaite.

 

Pourquoi ne peut-on être sauvé par les 10 commandements ?

Les Dix Commandements, comme les autres lois de Moïse, sont un guide moral, mais ils ne peuvent pas sauver. Jésus lui-même a expliqué qu’il n’était pas venu abolir la loi, mais pour l’accomplir (Matthieu 5:17). Cela signifie qu’il a rempli la loi par sa vie parfaite et son sacrifice ultime sur la croix. La loi montre ce qui est juste aux yeux de Dieu, mais elle ne donne pas la capacité d’accomplir ce qui est juste. L’humanité, pécheresse par nature, se trouve incapable de répondre aux exigences de la loi.

Le salut, selon le Nouveau Testament, ne repose pas sur l’observance des commandements, mais sur la foi en Jésus-Christ. Dans Éphésiens 2:8-9, Paul affirme : « Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. » Les Dix Commandements montrent ce qui est bien, mais ce n’est que par la grâce de Dieu et la foi en Christ que l’on peut être sauvé. En ce sens, la loi devient un guide pour vivre selon la volonté de Dieu après avoir reçu le salut par la foi.

 

Comment la croix devient-elle une malédiction pour nous ?

La croix, au moment de la crucifixion de Jésus, était un instrument de honte et de malédiction. Dans le livre de Deutéronome, il est écrit que « quiconque est pendu à un bois est maudit » (Deutéronome 21:23). Jésus, en mourant sur la croix, a pris sur lui cette malédiction, non pas parce qu’il l’avait méritée, mais parce qu’il est devenu porteur des péchés du monde. Il a pris la place de l’humanité pécheresse, en endossant la malédiction qui devait tomber sur nous.

La croix, ainsi, devient le lieu où la justice de Dieu rencontre la miséricorde. Par sa mort, Jésus a non seulement expié nos péchés, mais il a aussi renversé la malédiction de la loi, transformant cet instrument de malédiction en un signe de bénédiction pour tous ceux qui croient en lui. Comme le dit Paul dans Galates 3:13 : « Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, en devenant malédiction pour nous. » Ce sacrifice radical sur la croix permet à l’humanité de recevoir le pardon et la réconciliation avec Dieu, offrant une nouvelle voie vers la vie éternelle.

 

Que représente la « coupe » que Jésus demande à Dieu de retirer ?

Lors de son séjour dans le jardin de Gethsémané, Jésus, dans une prière intense, demande à Dieu : « Mon Père, s’il est possible, que cette coupe s’éloigne de moi ; toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux » (Matthieu 26:39). La « coupe » que Jésus mentionne représente la souffrance et la séparation qu’il allait endurer sur la croix. Cette coupe est l’image de la malédiction et du poids du péché qu’il allait porter.

Jésus savait que sa crucifixion serait bien plus qu’une douleur physique ; elle impliquerait également une séparation spirituelle d’avec Dieu, car il allait devenir péché pour nous (2 Corinthiens 5:21). Cette coupe symbolise aussi la souffrance morale et émotionnelle de porter le poids de tous les péchés du monde, un fardeau qu’il accepta volontairement pour notre salut. Par sa prière, Jésus montre son humanité et sa lutte intérieure, mais aussi son obéissance totale à la volonté du Père, allant jusqu’au bout de ce sacrifice rédempteur.

 

Que signifie « le bois » dans la crucifixion de Jésus ?

Le terme « bois » utilisé pour décrire la croix est un symbole important dans le Nouveau Testament. Dans 1 Pierre 2:24, il est écrit : « Lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois ». Le bois fait ici référence à la croix, cet instrument de torture et de malédiction. Pourtant, c’est ce même bois qui devient le moyen de notre salut. Jésus, en mourant sur le bois, a pris la malédiction sur lui et a offert à l’humanité la possibilité de recevoir la bénédiction divine.

Le bois devient ainsi un symbole paradoxal : ce qui était auparavant associé à la honte et à la malédiction se transforme en un signe de victoire sur le péché et la mort. La croix, en tant que bois, devient un symbole de la grâce de Dieu, une grâce qui transforme l’instrument de mort en une porte ouverte vers la vie éternelle pour tous ceux qui croient en Jésus.

 

Pourquoi la malédiction de Jésus est-elle liée à la seconde mort ?

La seconde mort, mentionnée dans l’Apocalypse 20:14-15, désigne la séparation éternelle de Dieu, le destin ultime de ceux qui rejettent le salut. Jésus, par son sacrifice, a enduré la malédiction de cette seconde mort. En effet, la croix n’était pas simplement une souffrance physique, mais une expérience spirituelle profonde, celle de la séparation de Dieu. En mourant à notre place, Jésus a pris sur lui la seconde mort, permettant ainsi à ceux qui croient en lui d’échapper à cette éternelle séparation.

La malédiction que Jésus a portée sur la croix a donc une portée infinie : elle nous libère de la condamnation éternelle et ouvre la voie à la vie éternelle avec Dieu. Par sa mort et sa résurrection, Jésus a brisé le pouvoir de la seconde mort, permettant à tous ceux qui croient en lui de recevoir la vie abondante qu’il offre.

 

Conclusion 
La croix de Jésus est bien plus qu’un simple événement historique : elle est l’expression de l’amour divin pour l’humanité pécheresse. Par son sacrifice, Jésus a pris sur lui la malédiction de la loi, nous rachetant ainsi de la culpabilité et de la condamnation. Ce sacrifice, loin d’être une simple souffrance physique, représente la victoire sur le péché et la mort. La croix, autrefois symbole de honte, est devenue le signe de la rédemption et de la vie éternelle pour tous ceux qui acceptent le sacrifice de Jésus-Christ. En comprenant la profondeur de ce sacrifice, nous sommes appelés à répondre par la foi et à vivre selon la grâce qui nous a été donnée.